Mardi dernier, après une journée bien éprouvante côté professionnel, j'avais une ENORME envie de me faire un petit plaisir... Par bonheur, mon nouveau (désormais ancien) lieu de travail se trouvait à proximité d'une boutique Pierre Hermé.
Armée de ma carte bleue (nécessaire), j'ai investi le lieu situé rue de Vaugirard. J'ai bien failli baver devant les présentoirs tellement tout ça était appétissant.
M'enfin, me suis-je dit, ça ne fait pas bien éduqué ! Après avoir hésité pendant 5 bonnes minutes, j’ai fini par faire mettre dans mon sac en plastique siglé plusieurs jolies petites (oui, petites...) choses bien sympathiques à l’oeil. Comme nous sommes deux à la maison, j'ai pu doubler l'échantillonnage. Et, pour bien faire, j'ai enrichi mon panel de test, déjà composé de deux pâtisseries, d'un assortiment de 6 macarons. Pour encore plus m'approcher de l'exhaustivité, j'ai fait ajouter un tablette de chocolat.
Deux pâtisseries individuelles, 114g de macarons et une tablette de chocolat noir, ça donne quand même lieu à une facture de 26,10 euros. A ce prix là, j'espère que c'est bon... voire même très bon !
Histoire de ne pas s'écoeurer (c'est pas très copieux mais quand même bien riche), j'ai réparti le banc d'essai sur trois jours.
Premier soir, après un dîner léger (histoire de ne pas surcharger le palais et l'estomac), l'homme et moi-même nous attaquons à nos pâtisseries respectives. Bien que chacun ait la sienne, nous goûterons celle de l'autre (c'est pour la bonne cause !!!).
Je commence par la mienne:
Présentation de la bête : ISPAHAN, biscuit macaron à la rose, crème aux pétales de rose, framboises entières, letchis. Ca a l'air prometteur ! (cf: photo) Ta, ta, ta, ça n'en a pas que l'air... c'est un vrai régal... L'ensemble est en parfaite harmonie. Le macaron est parfait, fondant à souhait et parfumé juste comme il faut. La crème de pétales de rose est délicate et l'association avec les framboises et litchees la sublime. Verdict : approuvé par les deux cobayes que nous sommes.
Le dessert de l'homme : PLENITUDE, macaron chocolat, éclats de chocolat noir à la fleur de sel, mousse et ganache au chocolat amer, caramel croquant. Tout est bien caché sous une coque de chocolat noir bien brillante (là, il faudra vous imaginer, je n'ai pas trouvé de photo !). La cuillère a du mal a attaquer la forteresse chocolatée mais, une fois, chose faite... miam ! Bon, faut vraiment être fan du 100% chocolat. C'est fort en saveur, le sel est bien (trop ?) présent. Le plus surprenant reste, sans doute, l'association des consistances. La macaron à la fois croquant puis moelleux, les éclats de chocolat et le caramel qui titillent la langue et les dents, la mousse qui fond accompagnée de la ganache bien crémeuse et dense qui résiste un peu plus au palais.
A choisir, c'est vers l'ISPAHAN que je reviendrais ! Plus fin. Pour le macarons, c'est cruel mais il font devoir attendre une nuit seuls, perdus, ignorés dans le réfrigérateur. J'aurais bien eu pitié mais l'homme est raisonnable et surveille l'accès à la cuisine.
Mercredi soir !
Donc, donc, il est question de macarons.
Et, avec une photo pareille, il n'y évidemment pas de question possible... ils vont sortir du frigo !
A l'issue du dîner, nous nous sommes équipés d'un petit couteau à la lame fine et tranchante. Objectif : couper chaque petit macaron en deux parts égales. Ce n'est pas évident car la coque a tendance à s'écraser rapidement. Le truc : percer le centre du macaron avec la pointe du couteau et couper en revenant doucement vers le bord toujours grâce à l'unique pointe.
Les parfums choisis sont originaux...
Truffe blanche et noisette : la crème du macaron est garnie de beaux morceaux de noisettes grillées. C'est fin, surprenant... le parfum de la noisette est très agréable, puissant. Je ne reconnais pas l'arôme truffe blanche, et pour cause, je ne connais pas la truffe blanche ! Alors, j'imagine qu'elle est là, discrète, à magnifier les noisettes... Adopté !
Huile d'olive et vanille : celui-là, son beau vert ma fait de l'oeil dans la boutique. C'est de la pure curiosité n'étant pas, de prime abord, convaincue par le "mélange". Croquouille : le moins que l'on puisse dire c'est que l'huile d'olive est présente... et parfumée. Bizarre. On ne sent pas vraiment la vanille. Honnêtement, le "meilleur" reste la surprise. C'est vite écoeurant... Je lui laisse le bénéfice de la tentative originale mais je n'y reviendrai pas.
Caramel à la fleur de sel : pas de doute possible, c'est bien de caramel dont il s'agit. Très forte impression d'avoir en bouche un vrai caramel breton bien crémeux. C'est impressionnant. L'homme trouve la ganache trop salée. C'est vrai que Hermé a un peu eu la main lourde (serait-il amoureux ?). Ceci dit, sur une petite quantité, ça ne me gêne pas plus que ça. Format mini, adopté. En grand modèle, je ne suis pas sûre que ce ne soit pas écoeurant.
Et là, au rage, au désespoir, l'homme décide de remettre au lendemain, la suite du test. Je m'incline (n'empêche que, 114g divisés par deux, ça ne fait jamais que 57g de macarons par personne... nous n'avons donc mangé, ce soir, QUE 28,5G DE MACARON CHACUN... pfff).
Jeudi soir !
Finalement, le mâle avait raison : quel plaisir de savoir qu'il nous reste encore trois petits macarons à savourer ce soir. Première remarque : conservation 48h, nickel... mais si vous n'avez pas le même modèle d'homme que moi, je doute que les macarons passent la soirée. Verdict !!!
Marron et thé vert matcha : c'est agréable, mais je ne suis pas convaincue. Je ne sens absolument pas le thé vert et le parfum de marron me semble très discret. Bon, restons honnête, c'est quand même très très bon... mais je reste un peu sur ma faim.
Rose: déjà j'avais été conquise avec l'Ispahan, mes a-prioris sont donc très positifs. La finesse est exceptionnelle. C'est étrange, nous avons, tous deux, l'impression de retrouver un petit goût de litchee.. et pourtant... Pour l'instant, c'est celui que je préfère. C'est, à la fois, surprenant et délicatement parfumé, étrange et délicieux. Tout à fait conquise.
Chocolat au lait et praliné croustillant: très chocolatée, la ganache offre des éclats de praliné, consistance amusante et séduisante. On sent bien que ce n'est pas léger, léger mais il faudrait être de très mauvaise foi pour émettre la moindre critique quand à ce macaron. Parfaitement réussi, il a été consacré par l'homme " c'est le meilleur".
Commentaire masculin de fin de test: "Il manque les parfums Café et Fruit de la passion et chocolat au lait, il faut y retourner !".
Petite note sur la tablette de Chocolat noir au citron et à la bergamote. Mélange original qui me rappelle, grâce à la bergamote, les chocolats au thé Earl Grey Mariage Frères. Sympathiques les petits morceaux de citron confit !
Pour découvrir Pierre Hermé
http://www.cuisine.tv/index.cfm?co_id=7418
http://cultureetloisirs.france2.fr/gastronomie/10063558-fr.
http://www.pierreherme.com/